24h Le Mans
Le pilote allemand parle notamment de la voiture filmée à ses côtés comme de l’une des plus importantes qu’il ait conduites dans sa carrière. Au fil de ses douze participations mancelles, il a été pilote d’usine Porsche, pour qui il a conduit les prototypes 936, 956 et 962 C et a été, avec le Britannique Derek Bell, l'un des équipiers préférés de Jacky Ickx. Mais c’est au volant de la Sauber Mercedes argentée qu’il est monté sur la plus haute marche du podium sarthois.
Présent dans la catégorie des prototypes deux litres (ancêtre des actuels LM P2) en 1977-78, le constructeur suisse Sauber réapparaît en Sarthe en 1982, lors de l’avènement des Groupe C, et devient le partenaire de Mercedes au milieu des années 80, avec comme objectif la victoire face à Porsche et Jaguar. Mission accomplie en 1989, avec trois voitures dans le top 5 des 24 Heures du Mans : associé à son compatriote Manuel Reuter et au Suédois Stanley Dickens, Jochen Mass s’impose devant ses équipiers Kenny Acheson-Mauro Baldi-Gianfranco Brancatelli, tandis que le trio français Alain Cudini-Jean Pierre Jabouille-Jean Louis Schlesser termine cinquième.
Deux ans plus tard, associé cette fois à Schlesser et Alain Ferté, Mass domine largement la course jusqu’au dimanche à treize heures, lorsque la Sauber Mercedes n°1 est contrainte à l’abandon sur un problème de refroidissement. La Mazda de Bertrand Gachot-Johnny Herbert-Volker Weidler prend la tête et entre dans l’histoire, offrant sa première (et toujours seule à ce jour) victoire mancelle à un constructeur japonais. A noter que cette année-là, sur la Sauber Mercedes n°31, un jeune Allemand de 22 ans termine cinquième et signe le meilleur tour en course à 222,515 km/h de moyenne. Son nom ? Michael Schumacher. Il était associé à son compatriote Fritz Kreutzpointer et à l’Autrichien Karl Wendlinger.
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Jean-Philippe Doret
