Le toucher aux 24 Heures du Mans : quand le pilote et la machine ne font qu’un
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Le toucher aux 24 Heures du Mans : quand le pilote et la machine ne font qu’un

Le Mans, là où tout prend sens | Aux 24 Heures du Mans, où chaque détail compte, le toucher joue un rôle essentiel dans la connexion entre le pilote et sa voiture. Pour Sarah Bovy, pilote de l’équipe Iron Dames engagée dans la catégorie LMGT3 aux 24 Heures du Mans, cette connexion tactile définit sa performance et son ressenti en piste.

Dans une voiture de course, chaque vibration, chaque bosse, chaque vibreur devient un message pour les pilotes. Le toucher joue un rôle crucial dans leurs performances. « La façon dont on tient le volant est essentielle », confie Sarah Bovy, pilote de l’équipe Iron Dames engagée dans la catégorie LMGT3 des 24 Heures du Mans et du Championnat du monde d’endurance FIA WEC. Les volants de course ne sont pas universels. Ils sont conçus pour offrir une prise optimale tout en s’adaptant aux besoins des pilotes. « J’ai de très longues mains, alors si le volant est trop fin, je dois y ajouter des épaisseurs. Mes coéquipières, avec des mains plus fines, préfèrent un profil différent. » Trouver le bon compromis permet d’assurer précision et confort en course.

Les vibrations, un langage direct

« On dit toujours qu’on pilote une voiture de course avec les fesses », poursuit Sarah Boby. Assis au plus bas dans des sièges moulés à leur morphologie, les pilotes perçoivent les moindres vibrations de la piste. Celles-ci, transmises par les pneus via la colonne de direction et le châssis, permettent d’ajuster instantanément leur conduite. Rouler sur un vibreur est une expérience physique intense : « Ces sensations, bien que brutales, nous guident pour rester maîtres de la voiture. Notre objectif en travaillant avec nos ingénieurs, c’est de rendre cela le plus lisse possible pour que ça ne déstabilise pas trop l'auto et que le pilote puisse avoir de bonnes sensations », commente la pilote.

La Lamborghini Huracan LMGT3 Evo2 #85 de Iron Dames roulant sur un vibreur de la chicane Daytona.
La Lamborghini Huracan LMGT3 Evo2 #85 de Iron Dames roulant sur un vibreur de la chicane Daytona.

L’éveil des sens au volant

Les courses d’endurance, telles que les 24 Heures du Mans, mettent les sens des pilotes à rude épreuve. Après des heures au volant, les sensations changent. « Les derniers relais, nous avons toujours l’impression d’être en mode zombie avant de monter dans la voiture. Ce qui est incroyable, c’est de voir la rapidité avec laquelle les sens se réveillent dès que nous sommes au volant. Jusqu’au moment de monter dans la voiture, nous n’arrivons pas à sortir de cet état de flou ou de brouillard mental. Lorsque la voiture retombe sur ses roues après le changement des pneumatiques, ça nous réveille et nous reprenons la piste avec, presque, la même énergie qu’en début de course. »

Pour exceller, un pilote doit être en parfaite harmonie avec sa voiture. Le toucher joue ici un rôle fondamental. Qu’il s’agisse de sentir une légère perte d’adhérence ou de jauger la réaction de la voiture sur un vibreur, les pilotes analysent chacune de leurs sensations en temps réel. Cette connexion tactile est une des clés du succès aux 24 Heures du Mans. C’est la preuve que la classique mancelle est une véritable expérience sensorielle, où le toucher devient le langage subtil entre l’homme et la machine.

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